Biographie de Michèle Richard

Source : Ces informations sont tirées du Dictionnaire de la musique populaire du Québec, par Robert Thérien et Isabelle D'Amours.

Fille du violoneux Ti-Blanc Richard, Michèle suit des cours de ballet et de piano dès l'âge de 4 ans. Elle n'a que dix ans lorsqu'elle débute à la télévision à l'émission «Ti-Blanc Richard et ses gais lurons» (CHLT-TV, 1956-1965) et à 16 ans, elle avait déjà participé à plus de 450 émissions de télévision. Sur disques, Main dans la main, Lacets roses et Du rouge sur ton collet connaissent de bons succès. Mais c'est la chanson Quand le film est triste qui la fait connaitre à la grandeur du Québec en 1962.

L'année suivante, la chanteuse anime «Chansons intimes avec Michèle Richard» à la télévision de Sherbrooke où elle participe également à 39 émissions de la série «Dans l'bon temps». La même année, elle coanime à Montréal l'émission «Chez Isidore» (CFTM) et est élue découverte féminine de l'année au Gala des Artistes. Avec plusieurs autres artistes de variétés, elle participe en 1964 à un grand music-hall à la Place des Arts et remporte d'importants succès sur disques avec Je suis libre, La plus belle pour aller danser et Ça va je t'aime. En 1965 et 1966, Michèle Richard anime avec Pierre Lalonde les émissions estivales de «Jeunesse d'aujourd'hui» (CFTM) où elle est invitée régulièrement depuis plusieurs années.

En 1966, elle reçoit le trophée de la chanteuse la plus populaire au Festival du disque et, dans la foulée de son succès Les boîtes à gogo, participe à la tournée Musicorama. L'année suivante, la chanteuse effectue, avec le groupe les Cailloux et la chanteuse Danièle Dorice, une tournée de six semaines des bases militaires canadiennes en Europe.

À son retour, Michèle Richard est élue Miss Radio-Télévision 1967 au Gala des Artistes et se maintient en tête des palmarès avec J'écoutais la mer. En 1968, elle reçoit un trophée au MIDEM de Cannes pour le nombre de disques qu'elle a vendu l'année précédente au Canada français.

En 1970, Michèle Richard participe de nouveau à la tournée Musicorama et, l'année suivante, anime avec Michel Louvain l'émission estivale «Zoom en liberté» (SRC-TV) et triomphe avec son spectacle de variétés qu'elle présente au Kiosque international de Terre des Hommes. En plein essort, sa carrière au cabaret l'amène à chanter au Club Playboy de Montréal en 1972. Michèle Richard effectue, dans le cadre d'un Musicorama western en 1974, une tournée de 42 villes du Québec, de l'Ontario et de Nouveau-Brunswick en autant de jours. Elle se maintient en bonne place au palmarès avec L'oiseau de feu, Kiss Me, Baby Love et Goodbye My Love Goodbye et se produit fréquemment dans des cabarets de Floride. À la radio, elle anime «Le réveil de Michèle», une émission matinale à CKVL (1977-1978).

Elle devient ensuite meneuse de revue au Caf' Conc' du Château Champlain de Montréal où elle présente pendant six mois en 1978 et 1980 les revues de music-hall C'est magnifique et Les années folles. En 1982, pour la première fois de sa carrière, Michèle Richard donne une série de récitals à la Place des Arts et au Grand Théâtre de Québec, expérience qu'elle renouvelle en 1985 avec le spectacle intitulé Femme. En 1988 et 1989, la chanteuse anime avec beaucoup de succès la série estivale de variétés «Garden party» (TQS) avec Serge Laprade.

La SRC lui consacre une émission spéciale intitulée «Femme» en 1988. Après quatre années d'absence sur disques, elle lance, en 1989, l'album Heureuse enfin, puis anime, pendant quelques semaines, l'émission «Le 3505» (TQS, 1990). Elle effectue un retour sur disques en 1994 avec l'album Michèle intemporelle, enregistré à Paris, tout comme la sélection de ses plus grands succès, parue en 1996.

Comme comédienne, Michèle Richard a tenu des rôles dans les téréromans «Mont-Joye» (SRC, 1974-75) et «L'or du temps» (TVA, 1985-92), dans la pièce humoristique Madame son père (1975) avec Gilles Latulippe au Théâtre des Variétés de Montréal, dans les téléséries «Manon» (SRC, 1985) et Paparazzi (TVA, 1997). Au cinéma, elle a tourné dans les films L'explosion (1971), Un ordinateur au coeur (1985) et La Postière (1991) de Gilles Carles.

Source : Ces informations sont tirées du Dictionnaire de la musique populaire du Québec, par Robert Thérien et Isabelle D. Amours.